Céline Dion a lancé, lundi soir, sa brève tournée européenne réduite à deux villes: Anvers et Paris. Elle donnera ce mardi soir son deuxième et dernier concert belge avant les neuf dates parisiennes.
Céline aime les imitateurs. La dernière fois qu’elle avait foulé la scène du Sportpaleis d’Anvers, c’était Michael Gregorio qui ouvrait pour elle. Cette fois, c’est son amie québécoise Véronic Dicaire qui fait de même une demi-heure durant. C’est bien là le seul point commun entre les shows de 2008 et 2016. Les drames qui l’ont récemment touchée nous l’ont changée, notre Céline. Tout se joue dorénavant dans la sobriété. La scène comme sa tenue noire et blanche qu’elle gardera toute la soirée (“pour ne pas vous quitter un instant“, dit-elle). L’orchestre de 29 musiciens (cordes et cuivres) est imposant mais c’en est fini de la scène circulaire, des machines, des tenues moulantes et des jambes écartées de sportive dopée: Céline introduit son concert comme elle le termine: a cappella et surtout parle plus que jamais à son public. “Les enfants et moi, nous allons bien. Donc tout va bien“, confie-t-elle avant de se lancer dans l’interprétation sobre (désolé si on se répète) de titres inédits (à paraître dans son prochain album en français) ou méconnus. Elle le reconnaît: elle veut se faire plaisir, comme de reprendre une chanson de Robert Charlebois qui lui va comme un gant: “Ordinaire”.
Les thèmes de ses chansons tournent tous autour de la perte et de l’amour éternel. L’ombre de son René est omniprésente en filigrane d’un concert qui n’a pas peur de se répéter entre “Et je t’aime encore” et “Pour que tu m’aimes encore” ou encore “L’amour existe toujours”. “Ziggy” nous est davantage familier que le long set acoustique durant lequel on attend patiemment les tubes. Ceux-ci débarqueront en fin de set, l’anglais se faufilant parmi une setliste majoritairement francophone. Normal, cette tournée qui s’ouvre par deux soirs dans la métropole anversoise ne tourne qu’à Paris et au Québec, avant un retour “international” à Las Vegas.
Après l’hommage à Prince (“Purple Rain”), Céline retrouve ses chansons reprises tous les soirs dans le désert du Nevada (“Love Can Move Mountains”, “River Deep, Mountain High”, “The Show Must Go On” de Queen et, en rappel, l’incontournable et insubmersible “My Heart Will Go On”, pour terminer par “S’il suffisait d’aimer” et, a capella”, “Vole” qui s’éteint avec une photo dans les bras de René. La chanteuse n’était pas la seule à avoir les yeux mouillés avant que les lumières ne se rallument.
Sans doute que les fans qui ne sont pas hardcore auraient préféré plus de tubes mais tous auront sans doute été séduits par l’émotion simple et directe délivrée par une artiste qu’on préfère dans cet exercice moins exubérant et moins américain. THIERRY COLJON
PHOTO DOMINIQUE DUCHESNES.
Céline Dion sera encore ce mardi soir au Sportpaleis d’Anvers.
PROGRAMME
Trois heures vingt
Encore un soir
Je crois toi
Qui peut vivre sans amour ?
Immensité
Et je t’aime encore
Pour que tu m’aimes encore
Terre
Ordinaire
Un garçon pas comme les autres (Ziggy)
Because You Loved Me
It’s All Coming Back to Me Now / The Power of Love
Le vol d’un ange
L’amour existe encore
Apprend-moi
Tous les secrets
Ne bouge pas
Valse adieu
Tous les blues sont écrits pour toi
Dans un autre monde
Naziland, ce soir on danse
Purple Rain
Love Can Move Mountains
River Deep, Mountain High
The Show Must Go On
My Heart Will Go On
S’il suffisait d’aimer
Vole