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Roger Waters gâte les fans de Pink Floyd

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Roger Waters a lancé, vendredi au Palau Sant Jordi de Barcelone, sa nouvelle tournée européenne qui passera par Anvers les 11 et 12 mai.

BARCELONE
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL

Le match à distance que se livrent les deux leaders de Pink Floyd n’est pas prêt de se terminer. Après sa longue tournée de deux ans et près de deux cents concerts The Wall Live, de 2010 à 2012, Roger Waters avait affirmé qu’il comptait prendre sa retraite. Il a vite changé d’avis en se rendant compte que cette dernière tournée était une des plus lucratives de l’histoire du rock avec près de 460 millions de dollars de bénéfices. En 2006, il partait déjà sur les routes avec l’intégralité de The Dark Side Of The Moon, le chef-d’oeuvre de 1973 de Pink Floyd. Que faire cette fois? D’abord un album original, Is This The Life We Really Want? paru l’an dernier. Un disque de fort bonne tenue dans lequel il décide de puiser à quatre reprises dans cette nouvelle tournée européenne inaugurée vendredi à Barcelone et intitulée Us+Them. Clair, non?
Pour le reste: Welcome To The Pink Floyd! Avec la majesté, le visuel gigantesque et une scénographie barnumesque comme il a toujours aimé, contrairement à son adversaire David Gilmour qui, lui, préfère les lieux exceptionnels pour restituer au mieux la musique du groupe légendaire.
Waters voit grand et pour déplacer tout ce matériel, il s’impose deux dates par ville. Un peu trop peut-être car tout n’est pas complet, ni à Barcelone ni à Anvers. C’est pourtant un show grandiose étrenné aux Etats-Unis l’an dernier qu’il vient nous proposer une fois de plus. Le spectateur est immédiatement placé en immersion sonore avec des baffles situés tout autour de l’arène de Sant Jordi. Dès 21 heures, les bruitages vous enveloppent pendant que sur le grand écran de fond de scène une dame regarde la mer. Et c’est ensuite parti, à dix sur scène, pour les perles de The Dark Side Of The Moon, à commencer par “Breathe”. Seul “One Of These Days”, qui ouvre l’album Meddle, vient s’immiscer dans la célébration avant “Welcome to the Machine” de Wish You Were Here. Le son est parfait et les deux guitaristes ont appris à la perfection à “cloner” la touche Gilmour, afin de respecter la mémoire des vieux fans très tatillons sur le sujet. Chaque note se doit d’être à sa place. Et tout est fait dans ce sens. Après trois titres extraits du dernier album (on ne peut plus Pink Floyd dans l’âme), on revient à “Wish You Were Here” avant d’aborder The Wall. Une douzaine de prisonniers de Guantanamo en salopette orange et taie noire sur la tête se trouvent au pied du mur avant de révéler leur visage d’adolescents se mettant à danser et à scander We Don’t Need No Education devant le mot géant RESIST qu’on retrouvera sur les petits papiers pleuvant en fin de concert.
Un entracte de vingt minutes vient malheureusement faire baisser la tension. C’est parce qu’on n’avait encore rien vu, sinon sur le grand écran de scène. Pour la deuxième partie encore plus politique, la salle est divisée en deux sur toute sa longueur par des écrans reproduisant la fameuse usine londonienne de Battersea rendue célèbre par la pochette de Animals. Le cochon est là et Donald Trump de se transformer en porc. Tous les grands du monde y passent avant qu’un drône cochon géant ne se balade dans la salle.
Le final se doit d’être grandiose et il le sera avec le reste de The Dark Side Of the Moon dont la pochette est reproduite en grand grâce à des rayons laser, sans oublier la lune drône et son petit tour de salle. Rappelons-le, le son est absolument meurtrier, une vraie tuerie. Roger n’a même pas besoin de chanter tous les morceaux, tellement il est bien entouré. Pour les rappels, il se lancera, avec une voix enrouée, dans un long discours politique sur le Moyen-Orient, avant de terminer par les sublimes “Mother” et “Comfortably Numb”.
Au total, cela fera sept titres de Pink Floyd qu’on retrouvait déjà dans le dernier show de David Gilmour immortalisé à Pompéi. Musicalement, les deux héritiers se valent, un partout, Waters y ajoutant seulement un visuel impressionnant. Il n’y a pas à dire, les fans de Pink Floyd sont vraiment gâtés. THIERRY COLJON

Roger Waters sera au Sportpaleis d’Anvers les 11 (sold-out) et 12 mai.

SETLISTE
Breathe
One of These Days
Time
Breathe (Reprise)
The Great Gig in the Sky
Welcome to the Machine
Déjà Vu
The Last Refugee
Picture That
Wish You Were Here
The Happiest Days of Our Lives
Another Brick in the Wall Part 2
Another Brick in the Wall Part 3
Dogs
Pigs (Three Different Ones)
Money
Us and Them
Smell the Roses
Brain Damage
Eclipse
Mother
Comfortably Numb


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