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Tears For Fears tel quel à Anvers

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Curt Smith et Roland Orzabal se sont retrouvés, mercredi, dans un Lotto Arena sold-out, près de treize ans après leurs dernières prestations anversoises (et belges) dans le cadre des Nights of the Proms. Mais on peut parler cette fois d’un vrai retour même s’il se fait sans nouveautés.
Tears For Fears, pour ceux qui s’intéressent aux années 80, c’est avant tout une formidable machine à tubes. Entre 1983 et 1989, en trois albums, la messe était dite. Le groupe anglais mené par l’auteur-compositeur Roland Orzabal et le chanteur Curt Smith enfilait les hits, régnant sans partage sur le monde de la pop. Les années 90 furent celles de la séparation, des albums solo anecdotiques de Curt, de deux albums sans Curt et sans jus et, dans les années 2000, de la réconciliation en 2004 avec un album tout aussi dispensable. Bref, Tears For Fears n’a marqué que les années 80 mais de quelle façon! C’est celle-là que l’on retrouve cette année sur scène pour un show très visuel (grand écran et tiges lumineuses), une sono parfaite et des sonorités qui ne se croient pas obligées de se plier aux normes contemporaines. Ouvrant (après, en sono, la version qu’en a donné Lorde) par le monstrueux “Everybody Wants To Rule The World”, Tears For Fears balance tous ses tubes comme si de rien n’était. Sur les quinze titres repris, douze sont tirés des trois premiers albums emblématiques. La surprise, pour ne pas dire la cerise sur le gâteau, c’est cette reprise respectueuse du “Creep” de Radiohead. Roland et Curt sont en forme physiquement et s’ils parlent peu, se donnent malgré tout la peine de tailler une petite bavette en rappelant qu’ils sont entre amis là à Anvers, une ville qu’ils connaissent bien pour y avoir passé une semaine en 2006 (“dans un hôtel horrible”), lors de leurs concerts en version symphonique dans le cadre des Nights of the Proms. Tears For Fears, c’est une vraie machine. La choriste Carina Round n’est peut-être pas Oleta Adams mais elle fait bien le job, en particulier dans “Suffer the Children” et “Woman in chains”. Le plaisir, c’est aussi, pour les tous premiers fans, de retrouver à cinq reprises les perles du premier album, The Hurting, comme “Change”, “Pale Shelter” et “Mad World”.
Tout ça pour se terminer, 90 minutes après, montre en main, par un monumental “Shout” en guise d’unique rappel. On ne demandait rien d’autres que d’entendre fidèlement les tubes et c’est ce qu’on a eu. La vie peut être simple et belle certains soirs…

THIERRY COLJON
PHOTOS PIERRE-YVES THIENPONT

PROGRAMME
Everybody Wants to Rule The World
Secret World
Sowing the Seeds of Love
Pale Shelter
Break It Down Again
Advice for the Young at Heart
Creep
Change
Mad World
Memories Fade
Suffer the Children
Woman in Chains
Badman’s Song
Head Over Heels / Broken
Shout


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